lundi 3 avril 2017

Wellington et le sud de l'île du Nord

JOUR 15 - samedi 1er avril

On se réveille tranquillement à 9h et on décolle à 10h en direction du sud! Le soleil est toujours resplendissant, ça fait plaisir après le mauvais temps des jours passés. On roule avec les volcans enneigés en arrière plan, c'est magnifique!

Après 3h30 de conduite, on arrive enfin à Kapiti Coast, une côte ponctuée de plages désertes de sable noir et de cités balnéaires, avec au large Kapiti Island. L'endroit est à la fois le terrain de jeu estival des habitants de Wellington et une sorte de grande banlieue. Nous nous arrêtons plus particulièrement au Queen Elizabeth Park, à Paekakariki, qui est le point de départ de plusieurs randonnées. Nous nous contentons de faire quelques pas sur la côte, on a suffisamment marché hier!


On y déjeune nos salades traditionnelles riz/thon/maïs/tomate/oeuf dur, puis on repart!

On roule pendant 1h30 sur les routes de montagne pour traverser la chaîne de Tararua.

On rejoint Martinborough, une jolie bourgade dotée d'une grand-place plantée d'arbres et de plusieurs bâtiments anciens. Cette ville est censée être l'épicentre de la région viticole du Wairarapa (25 vignobles rien qu'à Martinborough). 

Cependant, tout au long de la "Classic New Zeland Wine Trail", nous ne croisons que très peu de domaines viticoles, tandis que les pâturages se multiplient à perte de vue!

On y fait une dégustation de vin gratuite: pinot gris, rosé et pinot noir. Très bons, mais hors de prix! Le blanc est à 38$ la bouteille... La viticultrice (Margaret, de "The Elder") nous explique que contrairement aux grands domaines français, il y a ici beaucoup de petits producteurs, qui cultivent les vignes dans leurs jardins ou sur de petites surfaces. Et effectivement, en continuant notre route, nous remarquons beaucoup de pieds de vignes dans les jardins, ou dans des champs à l'abri du vent derrière de grandes haies.

Après une pause d'1h environ dans cette petite ville bobo, nous reprenons la route pour l'extrême sud de l'île: le Cap Palliser. Nous avions mal envisagé les distances, et notamment les routes de gravier sur lesquelles il est difficile de dépasser les 40km/h. Il nous faut encore 1h30 pour atteindre Ngawi, petite ville de pêcheurs battue par les vents. Des tracteurs rouillés sont alignés sur la plage, pour mettre les bateaux à l'eau, comme à Gouville!

La route est magnifique, avec une vue constante sur l'océan et ses plages de sable noir, et les falaises abruptes. Au large, on distingue même l'île du Sud!


On croise des phoques, qui se prélassent sur les rochers. Ils se laissent facilement approcher.

Le phare est finalement en ligne de mire. Rayé rouge et blanc, il ne semble pas très grand, quoique bien massif.

Une fois garés, nous ne nous décourageons pas devant l'escalier infini qui s'annonce... On gravit les 250 marches en un temps record. Je mets un bon quart d'heure à m'en remettre! Et je tousse toujours depuis. Joss lui gambade comme un lapin.


En même temps que nous, il y a un groupe de Chinois en plein tournage du générique du Survivor local avec des célébrités. Bien sûr, nous n'en connaissons aucun. Mais on est bien content de voir qu'on a monté les marches plus vite qu'eux!

La nuit commence à tomber, nous nous dépêchons de faire route vers Wellington, avec un magnifique coucher de soleil à l'horizon. 

Le retour est assez long, on doit encore passer par les routes de montagne. De nuit, ce n'est pas évident... On arrive finalement vers 21h30 à un camping en périphérie lointaine de Wellington. Tant pis, on partira plus tôt demain matin!

On mange des noodles à l'arrière de notre van, éclairé par le téléphone de Joss. Quelle galère! 

JOUR 16 - dimanche 2 avril

La nuit a encore été agitée... Il faut dire que les conditions n'étaient pas optimales: le van était garé en forte pente et on dormait de façon très inclinée. On se réveille vers 9h, on part presque aussitôt.

En une demi-heure, on atteint le centre de Wellington, en longeant la côte. La ville et sa banlieue paraissent très belles.

On se gare sur le parking du Te Papa (qui signifie "boîte aux trésors"), le musée national de Nouvelle-Zélande, sur notamment la culture maorie. Et impossible de manquer l'édifice en front de mer tant sa stature est imposante. Le parking est désert, ce qui ne nous étonne pas étant donné son prix exorbitant: 18$ pour 4h.

Le musée ouvre à 10h, il est 10h15, tout commence bien. Sauf que...nous avons changé d'heure dans la nuit. Et en vacances, comment aurait-on pu le savoir? Il est donc seulement 9h15. On patiente dans le hall et dans la boutique du musée. Plus l'heure avance, plus la salle se remplit. Et quand 10h sonne, c'est une foule immense qui s'apprête à franchir les portes du musée (on est toujours en tête).

On est agréablement surpris: dans les différentes galeries et espaces, tout est très interactif et amusant. Ce musée nous fait un peu penser au Palais de la Découverte de Paris. 

On commence par la partie sur l'environnement naturel de Nouvelle Zélande. On apprend beaucoup de choses sur la tectonique des plaques, le volcanisme et les tremblements de terre qui secouent régulièrement le pays. Il y a même des reproductions de séismes assez impressionnants. On poursuit la visite en extérieur, où on découvre des plantes endémiques, des reproductions de grottes, des fossiles.

Puis on passe à la collection maorie. Les photos sont interdites malheureusement. On visite notamment une marae (maison commune) traditionnelle sculptée et une marae de notre époque. On apprend aussi comment les populations maories vivaient autrefois, leurs armes, leurs outils, leurs costumes, etc. 

D'ailleurs, on l'ignorait jusque là, mais alors que l'Australie a été peuplée par Homo Sapiens il y a 50 000 ans, la Nouvelle Zélande n'a été colonisée qu'il y a 800 ans, avec l'arrivée de kayaks en provenance d'îles du Pacifique (probablement Tahiti). D'où leur faune et leur flore totalement préservées et particulièrement endémiques.

Vers 13h, on regagne le port et son marché. On mange sur place. Il y a beaucoup de food trucks, tout du long du front de mer. Ce sera salade quinoa/poulet/avocat pour moi, rouleaux de printemps pour Joss.

On en profite pour faire quelques courses au marché, notamment des fruits et légumes frais, pour rééquilibrer un peu nos menus!

A 14h, on change de place à notre van. Ce soir, on campera sur le parking du marché! Pas sûr qu'on soit vraiment autorisé à y dormir, mais tant pis, ça reste moins cher que le parking du musée (on paye 30$ pour 24h).

On remonte alors Cuba Street, qui semble être le coeur artiste bohème et insolite de la ville, avec ses bars branchés et ses musiciens de rue. 

On s'arrête dans quelques boutiques avant de gagner l'Ombra, le restaurant de Lily, la copine de Camille. On y mange de super bons tiramisus, avec une bière bien rafraîchissante.

On continue notre exploration de la ville, à la recherche de boutiques typiquement maories (on souhaite ramener des sculptures locales), mais on n'en trouve aucune, ou alors hors de prix!

On monte dans le funiculaire jusqu'à Kelburn, d'où on a une vue magnifique sur la ville et son port. 

On descend à pied à travers les jardins botaniques. Le parcours est désert, on se croirait presque seuls au monde. L'endroit doit être bondé aux beaux jours!


On traverse même un cimetière du XIXè siècle, date d'arrivée des premiers colons européens.

Après une belle balade de plus d'une heure à travers les jardins, on s'arrête faire quelques courses complémentaires puis on regagne le van. Le port est super animé. Il s'agit du "Asian Market Night". Là encore, les food trucks se succèdent, tous comme les animations de rue (déguisements et danses).

On mange dans un très bon restau en face du port. Du mouton pour Joss, du poisson pour moi, arrosé de bière et vin rouge, suivi d'un gâteau au chocolat et glace vanille (on se fait plaisir, après nos noodles lyophilisées de la veille...).


Dehors, il pleut à nouveau des trombes d'eau... On se dépêche de regagner le van. On se couche tôt car demain on se lève à l'aube pour prendre le ferry pour Picton.


1 commentaire :

  1. Eh bien c'est quand même une sacrée Expédition! Mais c'est vrai que les paysages sont beaux et en plus tu nous fais découvrir une culture qu on ne connaissait pas...dommage quand même pour la pluie..bonne Route!

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