jeudi 7 décembre 2017

Le nord de Gozo

Jour 6 - jeudi 7 décembre

Le moins que l'on puisse dire c'est que nous avons caillé cette nuit! Notre farmhouse est une authentique maison de village (et non une ferme isolée) où l'on vivait à l'étage tandis que le bétail était gardé au rez-de-chaussée. La notre possède encore de superbes voûtes de pierre, poutres de bois et sol en dalles. Les murs sont très épais et gardent bien la fraîcheur, ce qui doit être très agréable l'été quand il fait 40°. Mais quand il en fait 15 dehors et qu'il n'y a pas de chauffage a l'intérieur, c'est une autre histoire! Le plafond de notre chambre est creusé d'une grande ouverture qui laisse passer la lumière. Réveil forcé à 7h pour Joss! Heureusement pour moi, je dors avec un masque... J'entends tout de même le charmant chant du coq, à quelques maisons de la notre.

Le petit-déjeuner préparé par notre hôtesse est gargantuesque: jus d'oranges du jardin, thé, toasts, omelette, charcuterie, fromage, yaourt frais avec fruits et céréales,... Nous nous régalons!

Nous montons ensuite en selle pour notre première expédition à bicyclette. Ca commence mal: nos pneus (les quatre) sont à plat. La pompe ne fonctionne pas, impossible de les regonfler. On décide tout de même de partir avec et de chercher une station-service. Mais à peine avons-nous donné deux coups de pédale que nous nous arrêtons déjà. Nos selles sont trop basses. Joss parvient à remonter la sienne, quant à la mienne, rien à faire, j'ai l'impression d'être sur un bmx... Nous abandonnons l'idée du vélo!

Nous partons donc en direction des bus. Manque de bol encore une fois, le bus qui devait nous amener à Marsalforn vient de partir, le prochain ne passe que dans 50minutes... Nous changeons de programme et décidons d'aller à Ramla Bay. Au moins, nous ne devons patienter qu'une demi-heure...

Avec son sable roux-doré, Ramlay Bay est parait-il l'une des plus jolies plages de Gozo.

Nous commençons notre balade en grimpant la première falaise. Au début tout se passe bien, le chemin est magnifique, nous longeons la mer.

Puis viennent les premières difficultés: des pentes raides qui grimpent à n'en plus finir. Heureusement, la terre est sèche!

Quand nous revenons sur du plat, la terre (glaise) est cette fois-ci très glissante, nous manquons de tomber à plusieurs reprises... Puis viennent les pentes raides et glissantes, le combo gagnant! 
(Si ça ne se voit pas, je souffre! Joss aussi, mais c'est lui qui prend les photos...)

Heureusement pour nous, les paysages sont toujours aussi magnifiques.Et nous croisons même des caméléons!

Nous arrivons alors à un magnifique point de vue, mais le chemin s'y arrête. Nous ne nous voyons pas du tout rebrousser chemin, car la première partie était tout de même assez compliquée, alors nous nous aventurons sur les fameuses terrasses cultivées. Bien entendu, nous nous y perdons! Ce qui est amusant (après coup) c'est que dès le début nous avons suivi des traces de pas et c'est seulement arrivés tout au bout du bout des terrasses que nous avons réalisé que ces pas avaient également fait demi-tour... Nous sommes bel et bien dans une impasse...

Qu'a cela ne tienne, Joss escalade un mur de pierre, car le GPS indique que nous sommes près d'une route, le comble. Je le suis tant bien que mal. Nous nous retrouvons dans un champ cultivé et entretenu, pour une fois. Nous longeons le mur de pierres pour ne pas piétiner les plantations. J'aurais du plus regarder devant moi: je me suis pris de plein fouet une grosse pierre qui sortait du mur. Sur le coup, je suis complètement sonnée, mais plus de peur que de mal. J'ai tout de même une bosse et une énorme marque rouge sur le front (que l'on aperçoit sur toutes les photos qui suivent...).

Au moins, nous avons rejoint une route! Nous marchons jusqu'à Marsalforn, en nous réjouissant de ne pas avoir eu les vélos, car qu'est ce que c'est vallonné!!

En chemin, nous apercevons la Statue du Christ Tas-Salvatur (Le Rédempteur) au sommet d'une petite colline. On se croirait à Rio!

Marsalforn, petit village de pêcheurs, est la principale cité balnéaire de Gozo. La ville est tout de même très construite! 

Nous marchons le long de la promenade face à la mer et nous nous arrêtons déjeuner (pour une fois) au Otters Bistro. Nous nous hydratons avec deux grands verres de coca et commandons une soupe de fruits de mer en entrée. Celle-ci s'avère être extrêmement copieuse et vraiment succulente, avec un bouillon aux tomates et échalotes, où baignent des langoustines, des moules, des palourdes et des couteaux. A seulement 8 euros, à peine croyable. Puis Joss choisit une pizza, quant à moi je teste une salade poires/noix/gorgonzola. Nous sommes tous deux ravis de nos choix.
 (Ceci est une soupe)


Nous repartons en longeant les marais salants, un véritable jeu de miroirs démultipliés face au ciel. Toute la côte nord de Gozo, avec ses étendues plates de calcaire s'effritant à la main, se prêtait idéalement à la production saline, l'eau de mer pénétrant dans ces bassins peu profonds (par un système d'irrigation que nous n'avons pas trop bien compris), puis le vent et le soleil faisaient le reste. Trois familles de Gozo récoltent encore le sel entre mai et septembre.

Cinq kilomètres plus loin, nous voilà à Wied Il Ghasri. Un étroit escalier creusé dans la roche permet d'atteindre la minuscule plage de galets nichée dans une étroite crique cernée de falaises. 

Nous continuons à travers le littoral rocheux aux formes sculpturales jusqu'au Wied Il Mielah, très joli mais moins intéressant que le précédent point de vue. On y fait une petite pause méritée.

Nous apercevons au loin le phare Gordan.

Le soleil commence à descendre, nous accélérons le pas. La route est strictement encadrée de murs de pierres qui donnent une ambiance particulière au chemin.

De là, nous avons une vue splendide sur la basilique de Ta Pinu, majestueuse. De style roman, avec campanile à l'italienne, et aux pierres d'un blond doré, elle marque le paysage!


Nous bifurquons alors vers Gharb, où nous attendons notre bus pour nous ramener à Victoria.

Nous avons encore beaucoup marché (15km). Nous sommes contents car nous n'aurions jamais pu passer par nos chemins escarpés en vélos. Nous hésitions à en louer pour demain, mais nous préférons finalement marcher!

A Victoria, nous retournons marcher dans la citadelle. L'endroit est décidément toujours aussi calme. Tout est fermé, l'ambiance y est vraiment étrange. Nous en faisons le tour par les remparts, mais la nuit noire ne nous permet pas de distinguer grand chose...

Fin de la journée, demain nous visitons le sud de l'île!

1 commentaire :

  1. AHAHAH! quelle journee! c est vrai que sur une photo t as l air d en baver!! et la tete ca va ?plus de bosse ?, et pour couronner le tout une chambre glaciale!! bah tout ne peut pas etre parfait! ellez bonne nuit et bonne balade demain!! LES paysages sont beaux et y a toujours pas de monde .. vous etes les seuls touristes???

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