samedi 14 avril 2018

Les Hauts plateaux du Sud Ouest

JOUR 5 - vendredi 13 avril

Le réveil à 5h30 est pour le moins difficile... N'arrivant pas à dormir, j'ai moi aussi pris un somnifère, l'effet a été immédiat. Joss en a subi les frais: apparement j'ai parlé toute la nuit!

Nous retrouvons notre chauffeur de la veille à 6h30. Il commence par tourner dans la ville pendant une bonne demi heure, on ne comprend pas trop pourquoi. Puis nous prenons enfin la route. Et quelle route!! Nous n'avions encore jamais vu autant de deux-roues... C'est pour dire!

Vers 10h30, nous arrivons à notre hôtel. En fait, il s'agit de bungalows individuels sur la rivière, très charmants. Ils sont tout en bois, avec un petit balcon individuel et des hamacs. Par contre c'est envahi de moustiques, on ne peut pas tout avoir.



Notre hôte est très sympathique et nous accueille avec de grandes citronnades et des serviettes fraiches. Il nous réserve également l'excursion de la journée: la visite du parc national de Cat Tien.

Cat Tien couvre 72 000 ha et protège une forêt tropicale de basse altitude à l'extraordinaire biodiversité. Pourtant, elle a été arrosée de défoliants durant la guerre du Vietnam, mais les arbres séculaires ont résisté et la végétation basse a repoussé. Le parc est d'ailleurs classé à l'UNESCO. La faune comprend une centaine d'espèces de mammifères, 79 espèces de reptiles, 350 espèces d'oiseaux, et une multitude d'insectes, dont quelques 400 espèces de papillons

A 11h15, nous marchons jusqu'à l'embarcadère, 1,2km sous un soleil de plomb. Il fait au bas mot 40 degrés, et nous sommes couverts pour éviter les insectes: pantalon, chemise, chaussures et chaussettes à nouveau. C'est à celui qui transpirera le plus!


La barque est franchement branlante et prend l'eau, heureusement nous n'avons pas loin à aller. Et le temps de la traversée, nous avons le temps d'admirer les rivages luxuriants, où a été tourné Apocalypse Now. 


Arrivé au centre d'information, nous commençons par manger, car il est déjà midi et les ventres crient famine. Ce sera une bonne assiettée de riz avec du poulet et des blettes pour tout le monde. Et contrairement a ce que la description laisse entendre, c'est un vrai délice!

Puis nous embarquons à l'arrière d'une jeep pour un safari de 9km dans la jungle. La route est défoncée mais cela n'empêche pas le chauffeur de rouler à 30km/h dessus. Il faut bien s'accrocher pour ne pas tomber par dessus bord! Le trajet dure 30minutes.


C'est après que les difficultés commencent... Nous partons pour un trek de 5km en foret, à la recherche du lac aux crocodiles. Mais avec cette chaleur, la distance semble interminable!! Les arbres sont gigantesques, on n'en voit même pas les cimes. 





Nous croisons aussi quelques animaux: souris et écureuils pour commencer, puis de magnifiques lézards bicolores. 


Les chants des oiseaux résonnent dans la jungle, mais il est très difficile de les apercevoir. Nous en voyons seulement un sur tout le chemin.

Par contre, qu'est ce qu'il y a de papillons! Des grands, des petits, des unis, des tachetés, des noirs, des colorés. Il en sort de partout!

Après 1h20 de marche, nous arrivons au point de vue cherché, sorte de cabane en bois avec vue plongeante sur le lac. Mais avec cette chaleur, impossible d'apercevoir les crocodiles. Nous sommes un peu déçus, mais restons tout de même, le regard vide, regarder l'eau. Je remarque alors une branche qui flotte et qui avance: Joss me confirme que ce sont les yeux et le museau d'un crocodile! Il avance tout doucement le long du rivage. Il y a des poules d'eau pas loin, on espère secrètement que le crocodile va avoir faim et sortir de sa cachette, mais il n'en fait rien. 


En partant, je me rends compte que mon pantalon est complètement craqué, le tissu est déchiré sur toute la largeur de la cuisse, sous les fesses. A chaque pas, le trou s'agrandit un peu plus. Je suis sure que les moustiques vont profiter de cette belle opportunité pour me piquer!

Le chemin du retour est très difficile: les jambes sont lourdes et gonflées et nous n'avons plus beaucoup d'eau. Il fait moins chaud qu'a midi, mais les températures restent très élevées. Nous regagnons le point de rendez-vous en 1h10 et patientons quelques instants que notre chauffeur nous rejoigne.

Nous arrivons à notre bungalow vers 17h. La nous croisons des touristes espagnols qui nous disent ne pas avoir vu le moindre crocodile. Je pense qu'on a vraiment eu de la chance! Le bungalow est rempli de moustiques, alors on se dépêche de brancher la prise anti-moustiques. Il n'y a pas d'eau chaude, mais rien de mieux qu'une douche froide pour la circulation sanguine :)

Carole est bien accueillie dans son bungalow, entre lézards et gecko. C'est ça l'aventure!


A 19h nous mangeons à l'hôtel. Ouf, car personne n'avait suffisamment de motivation pour marcher à la recherche d'un restaurant. Au menu: riz et épinards, avec du poisson, du poulet à la citronnelle, du porc. Et pour accompagner le tout, de délicieux smoothies à la mangue du jardin. Encore une fois, nous ne sommes pas déçus du résultat!!

JOUR 6 - samedi 14 avril

Aujourd'hui, le réveil est un peu plus tardif, à 6h30. Le petit-déjeuner n'est pas très copieux: salade de fruits et bout de pain sec pour Carole et moi, soupe aux épinards et au poulet pour Joss. Peu après, nous empruntons des vélos à notre hôte pour nous rendre à l'embarcadère. Ce sont exactement les mêmes que ceux du delta du Mekong, nous ne sommes pas perdus! Il fait déjà très chaud, et nous sommes bien contents de ne pas faire ce trajet à pied, d'autant plus que la circulation est quasi inexistante.

Le bateau nous fait traverser la rivière Dong Nai en direction d'une petite île entourée de verdure. 


C'est ici que se trouve le centre de réhabilitation pour les grands singes de Dao Tien. La première chose qui nous surprend est incontestablement le bruit qui se dégage de la jungle. Les insectes fourmillent dans un bourdonnement tonitruant, à tel point qu'on ne s'entend que difficilement parler.


Le centre abrite notamment des gibbons à joues jaunes et des loris nains (tous deux endémiques du Vietnam et du Cambodge), arrachés au trafic d'animaux. L'objectif à terme étant de les remettre en liberté (au bout de 6 à 8 ans tout de même), ils vivent dans un environnement semi-sauvage, d'abord dans des enclos, puis en liberté sur l'ile.

Nous avons la chance d'apercevoir un couple de gibbons qui saute de branches en branches. Ces deux-là seront relâchés ensemble afin de fonder une nouvelle famille. Chaque couple domine un territoire d'en moyenne 20 ha, mais les plus forts peuvent en couvrir jusqu'à 60.




Après cela, nous retournons à l'hôtel, où nous faisons nos sacs et retrouvons notre nouveau chauffeur qui doit nous conduire à Dalat.

En chemin (après 2h de route), nous nous arrêtons déjeuner aux chutes de Dambri. Le repas ne restera pas dans les annales, mais la cascade vaut le détour. Les chutes comptent parmi les plus hautes (90m), les plus belles et les plus accessibles du Vietnam. Et qu'est ce que c'est rafraichissant!



Joss embarque ensuite dans une sorte de petite voiture sur rails pour les chutes de Dasara (Carole et moi n'en avons pas le courage et restons à l'ombre). Mais c'est la saison sèche et la cascade et presque à sec... dommage!



Nous roulons à nouveau pendant près de 3h avant d'atteindre Dalat. A quelques kilomètres de l'arrivée, notre chauffeur fait escale aux chutes de Prenn, mais le panorama n'est pas terrible et la cascade n'émet qu'un faible filet d'eau.


Dalat est une ville totalement différente de ce que nous avons vu jusque là: surnommée le "Petit Paris", les températures y sont printanières et non tropicales, d'élégantes villa de l'époque coloniale française y donnent le ton et non des bâtiments de style socialo-communiste, et les fermes alentour cultivent fraises et fleurs plutôt que du riz. 

Notre hôtel, le Navy Flowers, est particulièrement kitsch, comme beaucoup d'endroits de la ville où le romantisme à la française est pris très au sérieux. Néanmoins, nous y sommes très bien.


A 18h30, nous sortons en quête d'un restaurant où diner. Nous suivons les conseils du Lonely Planet et déambulons dans les rues animées jusqu'à une jolie enseigne au mobilier en bambou, Goc Ha Tanh. Nous commençons par partager des nems aux fruits de mer, puis Carole choisit un curry au crevettes à la noix de coco et un jus de fruits de la passion, Joss un curry au poulet et une bière locale et quant à moi un poulet à la mangue et un jus de fraises (c'est la saison ici).



Nous profitons de la fraicheur de la ville et marchons à travers les marchés animés. Carole et moi craquons pour des pantalons (le même que celui que j'avais ramené du Sri Lanka et qui s'est déchiré). 4 pantalons et 1 robe, pour un total d'a peine 25 euros, la bonne affaire! Nous achetons aussi des mangues confites, à tomber par terre.



La nuit (ou seulement cette nuit, impossible à dire), tout le centre est piéton. Qu'est ce que ça fait du bien! Toute la jeunesse de Dalat est de sortie, il y a un monde de dingue!


Vers 22h, nous rentrons à l'hôtel. Un exploit pour nous! Surtout que nous devons encore définir le programme des prochains jours...

JOUR 7 - Dimanche 15 avril

Nous gagnons encore 1h ce matin, avec un réveil à 7h30, youhou! Nous commençons par réserver le taxi pour Lien Son, à 5h de route de Dalat, mais le réceptionniste ne veut rien entendre et nous oriente vers un bus qui s'arrête à 1h15 de notre destination. A force d'insister, il finit tout de même par coopérer...

Le petit déjeuner n'est pas exceptionnel, mais la vue sur la pagode Linh Quang est imprenable.

Vers 9h, nous sortons nous balader, mais il fait déjà très chaud, contrairement à ce que l'on pensait! On est loin des températures soit-disant printanières, mais on ne va pas se plaindre du soleil!!

Nous commençons par longer le lac Xuan Huong où quelques personnes font du pédalo. 




Puis nous arrivons au Dalat Palace, hôtel magnifique de 1922, desservi par une large allée fleurie d'hortensias où sont garées de vieilles Citroën d'une autre époque. La vue depuis les jardins est splendide.




L'hotel du Parc lui fait face. L'entrée est moins somptueuse mais l'établissement semble tout aussi luxueux que son voisin.

De là, nous contemplons la tour de radio inspirée par notre tour Eiffel.



Nous arrivons ensuite à la cathédrale de Dalat. Elle n'est pas très grande mais semble très bien entretenue. Rappelons que 50% des Vietnamiens sont bouddhistes, et 48% catholiques. A l'extérieur, dans un petit parc, des bancs en pierre sont disposés autour d'une statue de la Vierge pour se recueillir. A l'ombre des arbres on y est bien.




Nous regagnons le centre ville et traversons un magnifique marché aux fleurs, avec de très belles orchidées, endémiques du pays.




Puis nous arrivons au niveau des fruits et légumes. Les avocats ont une taille et une forme impressionnante! On dirait plutôt des courges... Les étals font également honneur aux fraises cultivées sur les hauteurs de la ville, entre autres spécialités.






Nous retournons à l'hôtel vers 11h pour faire les sacs avant de retrouver notre taxi à midi.



Mais notre chauffeur ne veut pas aller jusqu'à Lac Lak à cause de la route cabossée... Du coup nous devons attendre qu'une autre voiture arrive. Nous partons finalement vers 12h20. Notre chauffeur ne parle pas un mot d'anglais mais est plutôt sympa: il se marre tout le temps! 1h plus tard, après que Joss a réussi à lui faire comprendre qu'on avait faim, il nous arrête dans une petite échoppe sur le bord de la route. Nous regardons dubitatifs le stand et hésitons à partir, mais l'aventure c'est l'aventure. On demande tous les trois le même plat que ce que la table de Vietnamiens semblaient apprécier derrière nous. Au repas: riz et lard en sauce, pour un total de... à peine 3 euros à nous 3. Et bien nous n'avons pas été déçus! Et jusqu'à présent, pas malades non plus :)

La route est très très longue. Il nous faut au total 5h pour parcourir les quelques 130km qui relient Dalat à Lien Son. En chemin, nous observons des rizières à perte de vue. Plusieurs fois, nous devons nous arrêter pour laisser passer les buffles et les vaches qui occupent toute la route.




Alors que le soleil commence à descendre, nous arrivons à un embarcadère. C'est là que le bateau à moteur doit venir nous chercher pour rejoindre la presqu'île où nous allons séjourner.



La vue du lac est incroyable: une grande étendue d'eau douce entourée de jungle et de montagnes. Au loin, on aperçoit notre "camping".



Nous sommes ravis d'arriver sur notre bout d'île perdue, où les chemins de terre ont remplacé les routes et les vélos les scooters. Il n'y a pas un bruit, qu'est ce que c'est reposant!



Nous couchons dans des tentes de luxe avec vue imprenable sur le lac. 



Vers 18h30, nous sortons prendre un verre au restaurant de l'île. Smoothie à l'ananas pour Joss et moi, jus de passion pour Carole. Puis nous enchainons avec le diner: crevettes en sauce, poisson aux fruits de la passion, poulet et riz gluant dans des feuilles de bambou. 

JOUR 8 - lundi 16 avril

La nuit a été agitée: alors que je voulais aller aux toilettes, je suis tombée nez à nez avec un énorme crapaud qui me regardait sur la cuvette des toilettes. J'ai donc voulu soulever la lunette, pour le faire partir, mais il a sauté dans ma direction! J'ai hurlé (et réveillé Joss) en tombant en arrière. Le crapaud, à présent bien installé dans l'encadrement de la porte, me bloquait le passage. Je n'ai pas eu le courage de le déloger...

Après cette aventure nocturne, nous nous réveillons à 7h30 pour prendre le petit déjeuner à 8h. Mais le service est d'une lenteur!! Nous pensions être prêts pour 8h30, car notre excursion commençait à cette heure, mais le serveur ne comprenait pas vraiment ce que nous voulions et nous servait petit bout par petit bout. Au menu: jus d'ananas et de citron, thé, café, chocolat chaud, toasts avec des confitures d'ananas et de noix de coco. Plutôt pas mal :)

Le manager de l'hôtel est cependant venu nous informer que l'excursion que nous souhaitions faire a été décalée au lendemain, à cause d'un problème de guide. En remplacement, il nous propose une sortie en bateau sur le lac jusqu'à un petit village où nous pourrons voir des éléphants.

Rendez-vous est donné pour 9h30. Mais à l'embarcadère, nous constatons que le bateau en question est en train d'être réparé. Nous partons finalement vers 10h30 sur le bateau à moteur, avec le risque de finir ensablés (par endroits, il n'y a tellement pas de fonds que l'on peut littéralement marcher sur l'eau).

Finalement tout se passe bien et nous profitons de la vue magnifique.




Jun est un village mnong traditionnel, d'une extrême pauvreté. Les maisons sont en bois et en rotin sur pilotis. Les cochons et les poules se baladent librement un peu partout. Les chiens sont chassés à coup de lance-pierres. Le riz sèche sur des bâches au bord de la route.



A la sortie du village, des excursions à dos d'éléphants sont proposées. Mais comme au Sri Lanka, nous refusons d'y participer. Les pauvres éléphants... Le siège en métal est lourd et leur brise la colonne vertébrale, ils n'ont aucune liberté et sont dressés d'une manière particulièrement cruelle dès leur plus jeune âge. 



Nous regardons les quelques boutiques de souvenirs avant de nous asseoir à la terrasse d'un restaurant avec vue sur le lac. Nous commandons le déjeuner, ce midi ce sera poisson: beignets de poisson frits, boulettes de poisson cuites à la vapeur, hot pot de purée de poisson et fleurs de courgettes. Mais les plats sont tellement épicés qu'il nous est presque impossible d'y toucher.




A 13h30, le bateau revient nous chercher. Mais il n'y a plus de place à l'embarcadère, alors il nous fait embarquer un peu à l'extérieur, nous devons descendre une pente raide en pierres glissantes. Devant nos mines déconfites, le chauffeur installe un tabouret dans l'eau pour servir de marche pied, mais il est complètement bancal. Nous ne sommes pas contents!

Heureusement la traversée est toujours aussi chouette, des centaines de papillons traversent eux aussi le lac, le spectacle est impressionnant.



Nous arrivons peu avant 14h à notre tente, nous faisons tous une petite sieste bien méritée avant de sortir se balader sur notre bout d'île. Nous y croisons toute la basse-cour, des oies, des canards, des poules, et même des chèvres. Nous marchons le long de rizières et de plantations de café surplombant le lac.





En rentrant, nous nous arrêtons au bar de l'hôtel pour boire de bons jus d'ananas et de fruits de la passion devant le coucher de soleil.

Déjà, c'est l'heure de diner. Nous dégustons des crevettes, du poisson et du poulet, le tout en sauce au caramel, avec du riz. Et nos jus de fruits frais bien sur!




En rentrant nous coucher, nous avons la surprise de trouver la grosse grenouille dans la cuvette des toilettes, à profiter de la fraicheur. Impossible de la récupérer, et elle part se planquer dans les conduits... Du coup à contrecœur, nous faisons la chasse d'eau, en espérant qu'elle arrive directement dans le lac.

JOUR 9 - mardi 17 avril

Aujourd'hui, réveil à 7h pour prendre le petit déjeuner à 7h30. Nous nous rendons compte en faisant les sacs que nous avons eu un visiteur pendant la nuit: le sac plastique qui contient nos barres de céréales (en cas de coup dur) à été grignoté, tout comme une barre Grany. Joss pense qu'il s'agit d'une souris, moi d'un lézard. Des pronostics?

Nous avons rendez-vous à 8h30 avec notre guide pour visiter un autre village. Les VTT sont pas mal a priori, même si les vitesses sont difficiles à passer et que ma selle tombe. La route est pour le moins chaotique, avec des bosses et des trous tous les 10m. Par endroits, ma roue reste ensablée et je manque de tomber dans les rizières. Heureusement, les paysages sont somptueux. C'est une balade vraiment ma-gni-fique!!




La chaleur est étouffante, il fait déjà dans les 38 degrés, et pas un coin d'ombre sur le parcours! Je dois reconnaitre que je suis celle qui souffre le plus!


Nous gagnons une route d'où nous observons des vaches, des buffles, des chèvres, passer de champs en champs.




Les parcelles de riz sont cultivées soit à la faucille soit à la débroussailleuse. Dans les deux cas, le travail est très physique et réalisé aussi bien par des hommes que par des femmes.



Nous arrivons chez un potier, qui travaille l'argile récupéré 6km plus loin et travaillé à la main pour en faire des pots, des cruches et des sculptures diverses. Ca fait du bien de se reposer à l'ombre pour une fois!!!



Tout le village est là pour nous accueillir!


En chemin nous croisons des anacardiers, les arbres qui produisent les noix de cajou. Ici, elles sont vendues dans les 10 euros le kilo.

Plus loin, nous nous arrêtons chez un producteur de cacao. Il commence par nous faire gouter les fèves, qui sont d'une extreme aigreur et bien loin du gout du chocolat. On dirait presque du café, avec un gout encore plus amer, c'est pour dire.


Puis nous goutons la pulpe blanche du cacao: c'est l'enveloppe qui recouvre les grains à l'intérieur de la bogue. Là par contre, on se régale. Le gout est très fruité et très doux, mais ici encore, impossible de retrouver le gout du chocolat, même de loin. Nous buvons également le cacao fermenté, boisson très sucrée et très bonne, avec une pointe d'alcool en arrière gout.


Mais déjà il est temps de repartir. Nous traversons le champs de cacaoyers en direction d'une plage (en fait une parcelle de riz en friche) où le bateau doit venir nous récupérer. Mais le niveau du lac est trop bas, impossible d'accoster. Du coup, nous devons revenir sur nos pas pour gagner une autre plage plus facile d'accès. Le chauffeur manœuvre à l'aide d'un gros bambou pour rapprocher la barque au plus près du rivage. Les pieds s'enfoncent dans la vase, mais nous finissons par monter. Quelques minutes plus tard, nous voila ensablés, en plein milieu du lac! Décidément, nous n'avons pas de chance. Le bambou est à nouveau de sortie, mais c'est peine perdue, l'hélice ne redémarre pas. Le chauffeur finit par plonger, il a de l'eau jusqu'à la poitrine. En fin de compte, c'était un filet qui s'était pris dans l'hélice. Bien entendu, il ne le remonte pas à bord pour le jeter à la poubelle, il le balance directement dans le lac...


De retour à nos tentes, nous profitons d'une bonne douche avant de déguster un repas vietnamien: crevettes au caramel, tofu en sauce, riz. Après cela, une bonne sieste s'impose!


Déjà il est temps de quitter notre petit coin de paradis. Le bateau nous ramène à l'embarcadère de Lien Son, où nous attend une voiture. En 1h, nous arrivons à Buon Ma Thuot, et là, nous montons à bord de notre bus-couchettes. Nous avons choisi la compagnie Mailinh, qui offre apparement le meilleur rapport qualité-prix. Nous nous retrouvons tous les 3 sur les couchettes du fond, nous sommes plutôt confortablement installés! Par contre, pas de toilettes à bord, ça risque d'être compliqué...



A 17h20, le bus prend la route. Les néons jaunes, bleus, orange, rouges, donnent une ambiance de discothèque à notre car. Et c'est compter sans les musiques vietnamiennes qui tournent en boucle sur les écrans centraux, super fort! Puis viennent les films de guerre, pas mieux... Vers 21h, nous nous arrêtons pour manger, mais l'endroit est particulièrement sale, avec des gens qui vomissent dans les poubelles, et des enfants qui font pipi par terre au milieu de la salle. Du coup nous passons notre tour et mangeons nos éternelles barre Grany. Quant aux WC, il s'agit de toilettes à la turque, sans lumière. Du coup ce sera le seul et unique arrêt pipi avant notre arrivée! Un somnifère et au dodo.

L'escapade dans les hauts plateaux du sud est terminée, nous avons particulièrement adoré Cat Tien et surtout le Lac Lak, que nous recommandons à tous les voyageurs! Maintenant, direction le centre du Vietnam!



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