Ce matin, réveil vers 8h30. On file prendre notre petit-déjeuner, encore un peu différent de ceux d'hier et d'avant-hier, mais toujours aussi mauvais. Je suis complètement écoeurée du riz au lait et je n'aime pas vraiment le flan/far servi. Je me rabats sur quelques tranches de pain sec industriel et mon thé. Heureusement, nous avons aussi les bouchées coco d'hier. Nous en profitons aussi pour gouter une sorte de saucisson aux noix et à la gélatine, meilleur que ce qu'il n'y parait.
Nous partons vers 10h à la recherche de l'arrêt de bus. Grande première: après le métro hier, nous changeons de moyen de transport! Mais l'arrêt indiqué sur la carte n'existe plus. Heureusement, une russe nous montre où aller. Nous n'attendons pas longtemps.
A bord, nous payons 40 roubles le ticket (a peu près 50cts) à un contrôleur qui fait le guet en plein milieu du bus. Nous nous asseyons à côté d'une femme russe qui adore la France. Nous communiquons avec les mains! Nous nous arrêtons non loin de l'Ermitage après une demi-heure de trajet.
La vue est toujours aussi spectaculaire, on ne s'en lasse pas. Nous cherchons l'entrée mais plusieurs files sont réservées aux personnes ayant un ticket acheté sur internet. Les files sont déjà longues, on s'inquiète pour la notre.
Nous pénétrons dans l'enceinte du palais d'hiver, où la caisse se trouve. Beaucoup beaucoup de monde... Dans un coin, nous apercevons quelques machines où peu de personnes patientent. On s'en approche également. C'est un super plan pour acheter ses tickets, en 5min, nous les avons en main! Mais ensuite, tout le monde retourne faire la queue pour entrer par la porte principale. Ca me semble être une véritable perte de temps. Surtout qu'a gauche, on voit un écriteau "Entrance" sur ce qui semble être une entrée secondaire. Et voila, à peine deux minutes plus tard, nous sommes au sein de l'Ermitage, tickets payés, entrée passée, contrôles effectués.
Nous commençons par longer un long couloir obscur où des cartons "Fragile" sont entreposés. Je n'imagine pas ce genre de scènes au Louvre...
Nous montons ensuite un escalier et entrons directement au niveau des appartements privés des Romanov, d'où Anastasia s'est enfuie avec sa grand-mère lors de la Révolution communiste de 1917 dans le dessin animé. L'enfilade de pièces est magnifique, avec son mobilier d'époque, ses plafonds et parquets époustouflants, ses tapisseries colorées...
Nous continuons avec l'enfilade de la Neva, sur la façade qui longe le fleuve, après avoir traversé le célèbre escalier Jourdain.
Ces salles d'apparat hébergent des expositions temporaires, ce qui nous empêche de nous rendre compte de la grandeur des lieux, notamment de la salle de bal qui pouvait accueillir 5000 personnes.
D'autres salles d'apparat se succèdent dans une nouvelle enfilade. On y voit la salle du trône de Pierre le Grand, mais aussi la salle Saint George, qui abrite le trône impérial.
Nous traversons la galerie de la guerre de 1812, avec ses 332 portraits de généraux russes et d'alliés de l'époque des guerres napoléoniennes. Je remarque notamment celui du Général Koutousov, vainqueur de Napoléon, et dont Tolstoi parle longuement dans Guerre et Paix.
Nous tentons d'entrer dans la cathédrale impériale, lieu de culte privé et privilégié des Romanov, mais celle-ci est en travaux...
Nous retournons sur nos pas et pénétrons dans la salle du Pavillon, magnifique salle de réception décorée de dorures, marbre, tons pastels...et de 28 lustres!
Au sol, la magnifique mosaïque bordant les fenêtres est copiée sur celle des thermes romaines.
Le fameux paon, pièce maitresse de cette salle, est une horloge offerte par Potemkine à Catherine II en 1781. L'heure est indiquée sur le cadran rotatif de l'un des deux champignons. Toutes les heures, le paon déploie ses ailes et les champignons, la chouette et le coq prennent vie.
Nous continuons ensuite entre art italien, flamand, français, espagnol. Nous observons de magnifiques peintures de Léonard de Vinci, Rembrandt, Rubens,... Nous sommes contentes de voir ces oeuvres en vrai, après les avoir contemplées dans les livres.
Vers 13h, nous sortons de ce splendide palais, des étoiles plein les yeux, et le ventre vide. Nous nous dirigeons vers Yat, le restaurant qui nous avait plu mais qui était complet le premier jour. Cette fois, super, nous avons de la place! Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on se régale. Nous commençons par partager une assiette d'entrées russes: saumon fumé, hareng fumé, chou mariné, pickles, champignons marinés,... Stéphanie et moi prenons ensuite des raviolis au porc et au canard dans un bouillon à la viande, maman choisit du poulet pané fourré à l'oeuf poché, avec de la purée.
Pour accompagner tout ça, nous buvons du jus de cranberries, une boisson très appréciée des russes. Et pour bien finir, on s'autorise même un dessert. Je tente le tiramisu russe (aux fraises, délicieux), maman choisit une glace à la noisette avec des cassis, et Stéphanie une saucisse au toffee/chocolat. On est repu!
Nous sortons de table vers 15h et nous dirigeons au pas de course vers le Palais Ioussoupov, qui ferme à 17h. L'extérieur est comme d'habitude gigantesque, voire démesuré. Mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attend à l'intérieur... Une succession de salles luxueuses et enchanteresses, au moins aussi belles qu'à l'Ermitage. Et le mobilier du XIX est parmi les mieux conservés de la ville. J'adore! Le palais est surtout connu pour avoir été le lieu où Raspoutine fut assassiné en 1916: on lui servit du vin et des gâteaux empoisonnés au cyanure, qui ne firent pas d'effet, on lui tira alors dessus à bout portant, mais Raspoutine ne semblait décidément pas décidé à mourir, on le noya finalement dans la Neva...
Dans la salle de banquet, nous assistons quelques minutes à un concert privé, 4 hommes qui chantent a capella des chants russes. On serait bien resté là les écouter des heures... Mais nous arrivons à la fin de la chanson, dommage pour nous!
Nous longeons le théâtre Mariinski, gigantesque et d'un vert éclatant.
Nous arrivons au niveau de la cathédrale Nikolevsky, d'un joli bleu ciel, avec ses coupoles dorées, et entourée par des canaux. Très jolie! Nous y entrons rapidement mais les touristes ne peuvent dépasser l'entrée. Cela nous laisse néanmoins le temps d'admirer ses icônes et ses plafonds.
Nous remontons le canal sur plusieurs kilomètres, sous le soleil, et nous regagnons la perspective Nevski pour acheter quelques souvenirs. Sur le trajet, nous croisons beaucoup de grand-mères qui vendent des petits bouquets de fleurs, comme dans les livres.
Vers 19h30, nous nous rabattons sur le restaurant de jeudi soir pour aller dîner. Nous buvons à nouveau du jus de cranberries (on y prend gout!) et nous mangeons à nouveau des cherubeks, sortes de crêpes frites fourrées: au fromage pour Steph et moi, au porc pour maman.
Il est à peine 20h et nous rentrons déjà à l'hôtel. Une quinzaine de kilomètres encore parcourus aujourd'hui, dont une bonne partie à piétiner. On en a plein les pattes!
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