JOUR 2 - jeudi 13 juillet
La première nuit s'est bien passée, mais je suis contente d'avoir pensé à mon masque, car les rideaux ne sont pas du tout opaques et avec les Nuits Blanches, le soleil ne se couche jamais vraiment... Ca n'a pas gêné maman, Stéphanie un peu plus...
On se lève vers 8h et on file prendre notre petit-déjeuner. Les avis sont excellents, nous nous attendons à un vrai festin! Un festin à la russe: du riz au lait liquide, une tranche de pain de mie briochée et deux beignets super gras. On meurt de faim avant même de sortir de table...
On décolle vers 10h, sous un grand soleil, ça change d'hier! Tout de suite les bâtiments sont plus sympas! On remonte à nouveau la perspective Nevski, on contourne la gare de Moscou (de Saint-Pétersbourg, vous vous souvenez?), et on continue encore sur un bon kilomètre avant de franchir le premier pont (le pont Anitchkov) et d'atteindre le centre historique.
Nous nous arrêtons boire un coup d'eau, marcher ça donne soif, au niveau du Ploschtchad Ostrovskovo, un petit parc où trône fièrement la statue de Catherine la Grande.
Nous marchons ensuite jusqu'à la Cathédrale de Kazan, avec ses belles ailes à colonnades, entourant un jardin décoré de statues, donc celle de Koutouzov, héros des guerres napoléoniennes. A l'intérieur, une file de fidèles fait la queue pour embrasser une icone.
Nous apercevons au loin l'Eglise du Sauveur sur le Sang Versé, avec en premier plan le bâtiment Singer, l'un des plus beaux bâtiments de la ville, avec sa coupole en verre surmontée d'un globe soutenu par deux statues de femmes.
Nous longeons une grande rue arborée pour atteindre la fameuse Eglise, envoutante et sacrément impressionnante. Elle a été érigée pour commémorer la mort d'Alexandre II, d'où son nom étrange. Blessé dans un attentat par un groupe terroriste en 1881 à cet endroit, il mourut plus tard de ses blessures. L'église se signale par ses coupoles multicolores, dignes des contes de fées. A l'intérieur, les 7000m2 de mosaïques sont vraiment impressionnantes.
Nous marchons dans les magnifiques jardins Mikhailovsky. De là, on aperçoit le musée Russe, large bâtiment solennel, qui abrite des trésors de l'art russe. Nous ne le visiterons pas, faute de temps.
On continue sur le Champs de Mars et la Flamme éternelle, qui commémore toutes les guerres connues par la ville. Nous continuons et contournons le Jardin d'été pour y entrer par le Nord. Il s'agit du plus ancien, et apparement du plus charmant, parc de la ville. Entre haies et fontaines, l'ambiance est reposante. On cherche le Palais d'Eté, modeste retraite de Pierre le Grand.
Nous longeons la Neva, passons devant la Statue de Souvorov, et continuons jusqu'au Palais de Marbre. Cependant, nous le contournons par l'arrière, qui n'en offre pas vraiment la meilleure vue... Tant pis pour nous, on est pressé!
Il est déjà 13h30, nous mourons de faim!! On cherche un restaurant repéré par Stéphanie dans son guide, Stolle, près de l'Eglise du Sauveur sur le Sang Versé, en vain. On continue alors vers l'Ermitage, à la recherche d'un autre resto, mais celui-ci est complet. Sapristi! La chance nous quitte. Les ventres crient famine, nous nous rabattons sur le premier resto que nous croisons. Pour maman, ce sera une soupe, pour Stéphanie des légumes marinés, pour moi une macédoine de saumon avec du caviar rouge. C'est léger mais au moins ça nous cale pour un temps. Le plus cher dans l'histoire c'est la bouteille d'Evian! En tout, on s'en sort pour une vingtaine d'euros, assez raisonnable donc.
L'avantage, c'est qu'on se retrouve à deux pas de la célèbre place du Palais. Là, attention les yeux! La colonne d'Alexandre trône en plein milieu de la gigantesque place. Haute de plus de 47m, elle fut érigée pour commémorer la victoire de 1812 sur Napoléon. Au sud, le bâtiment de l'Etat major décrit un impressionnant arc de cercle de près de 600m. Au nord, l'Ermitage et le palais d'hiver: une profusion rococo de colonnes, de fenêtres et d'alcôves, surmontées par des rangées d'immenses statues. On se croirait en pleine époque impériale, comme si les Romanov allaient sortir de leur palais et nous saluer.
Nous longeons l'Amirauté à travers ses jardins verdoyants. Sa flèche dorée est visible depuis notre rue, c'est pour dire comme elle se voit de loin!
Nous atteignons le cavalier de bronze, statue équestre monumentale de Pierre 1er, réalisée par un français, EM. Falconnet et immortalisée dans un poème de Pouchkine. Les mariés viennent s'y prendre en photo, par tradition.
On arrive à la célèbre Cathédrale Saint Isaac. L'intérieur vaut franchement le détour: gigantisme quand tu nous tiens... On y voit une splendide iconoclaste encadrée de colonnes de marbre et de lapis-lazuli.
Nous montons au sommet de la coupole dorée, d'où la vue sur la ville et notamment le centre historique est incroyable: ici les palais italiens, là les hôtels particuliers entourant l'Amirauté... On en oublierait presque les 262 marches gravies au pas de course! Au loin, on aperçoit également la Neva, le palais d'Hiver, le cavalier de bronze...
Après autant d'efforts, une petite pause est la bienvenue. A 17h, nous nous arrêtons dans un café recommandé dans le guide de Stéphanie. Les pâtisseries et les gâteaux donnent envie, on ne sait que choisir. Maman opte pour un cheesecake "creamy", crémeux à souhait et vraiment très bon, avec du thé au jasmin. Stéph et moi prenons des cookies maison: un au chocolat, un au caramel et biscuit sésame, un nature avec coulis de fruits rouges. On se régale! Et Steph n'a pas résisté au chocolat chaud 54%, une véritable tuerie...!
Nous repartons en direction de l'hôtel, en passant par la rue où Doistoievski et Raskolnikov ont vécu. Mais... une énorme averse nous surprend, alors on fonce tête baissée à travers les rues, longeant les canaux et reprenant la perspective Nevski (une bonne quarantaine de minutes tout de même).
Les jambes sont un peu douloureuses après une vingtaine de kilomètres (et oui!). On arrive encore une fois détrempées à l'hôtel. Les sacs, les chaussures, les vestes: rien n'a résisté. Mon passeport est gondolé, mon visa a déteint. Le guide lui aussi est tout mouillé. Il est déjà 19h30. On fait une pause bien méritée avant de trouver la motivation pour ressortir. Il faut bien se nourrir!
On fait dans la facilité, un restaurant ouzbek se trouve juste en bas de l'hôtel. La vitrine ne paye pas de mine, mais quelle surprise à l'intérieur! L'ambiance est très chaleureuse et la carte fait bien envie. Par contre, la bouteille de Vittel est à 10 euros... Du coup, on se rabat sur de grandes bouteilles de limonade à l'anis (pour Steph) et à la poire (pour moi). Maman mange des samousas à la viande, Steph un catchapouri au fromage et a l'oeuf, quant à moi, j'opte pour du poulet émincé dans une sauce à la tomate et aux oignons, avec plein de coriandre. On se régale! En dessert, maman succombe à une soupe fraiche de fraises à la menthe.
Vers 22h, nous remontons à l'hôtel. Mais on ne se couche pas! D'abord, il faut sécher les chaussures au sèche cheveux... Entreprise laborieuse, pas franchement couronnée de succès... On verra bien demain!
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