Nous nous levons vers 8h30 après une bonne nuit de sommeil. Le petit déjeuner est différent de celui d'hier, mais toujours aussi mauvais: un flan insipide à l'arrière gout aigre et fermenté remplace les beignets trop gras... Pas terrible pour commencer la journée!
Dehors, il ne fait pas chaud mais au moins il ne pleut pas! Nous marchons sur la perspective Nevski jusqu'au métro qui nous conduit de l'autre côté de la Neva. Nous devons acheter des jetons à usage unique pour chaque trajet. Mais comme personne ne parle anglais, c'est difficile de se faire comprendre... Heureusement, un policier vole à notre rescousse! Une fois les barrières passées, nous nous enfonçons plusieurs dizaines de mètres sous terre, sur un escalator interminable. Le métro est assez simple d'utilisation et nous arrivons sans encombres à Gorkovskaya, à l'entrée du parc Alexandrovsky.
Entre deux averses, Stéphanie nous conduit jusqu'à un charmant petit marché couvert où elle dévalise un stand de fruits secs et d'épices. Les abricots secs notamment sont particulièrement fameux.
Nous revenons sur nos pas et marchons en direction de la Forteresse Pierre et Paul, vaste ouvrage défensif et dernière demeure des Romanov. Il s'agit du point de départ de la cité historique de Saint-Pétersbourg, souhaitée par Pierre Le Grand en 1703.
On entre par la Porte Saint Jean, à l'extrémité ouest de la zone. Puis nous passons une deuxième enceinte, franchissons la Porte Saint Pierre, et commençons notre visite des remparts. La vue est imprenable, mais une nouvelle averse nous surprend.
Nous redescendons des remparts après seulement une centaine de mètres parcourus, c'est dommage car la vue est vraiment belle. Le reste (la plus grande partie) est interdite aux visiteurs. Nous arrivons au niveau de la cathédrale Saints Pierre et Paul. Son clocher est impressionnant, grande flèche pointée vers le ciel. Nous n'entrons pas à l'intérieur, malgré un soit-disant splendide intérieur baroque, différent des autres églises orthodoxes. La dépouille de Pierre Ier y repose.
En 1998, les dépouilles de Nicolas II et de sa famille ont été inhumées dans la chapelle Sainte Catherine, dans le bâtiment attenant.
Nous longeons le mur d'enceinte vers l'est mais la pluie est décidément bien là, nous nous précipitons vers l'entrée où nous avons repéré un restaurant. Et il est déjà 13h30... Ici, c'est ambiance cantine. Comme d'habitude personne ne parle anglais et les malentendus sont fréquents: maman se retrouve avec une grande bière alors qu'elle voulait du pain, moi avec du poulet alors que je voulais une salade... Mais un touriste russe anglophone vient à notre secours, heureusement! Je choisis donc une salade de concombre, olives, chou, riz (la serveuse était vraiment surprise que je mange du riz froid). Stéphanie tente la soupe à la betterave, le célèbre Bortsch, qui est d'ailleurs très bon, avec des concombres et une brioche aux graines. Maman, aux intestins sensibles, ne prend aucun risque: des pâtes et une tranche de rôti de porc.
En me levant de table, malheur, je me rends compte que je me suis assise sur ma capuche toute mouillée... Je vous laisse imaginer l'état de mon pantalon...
Nous sortons de la Forteresse, un brin déçues de notre visite. L'endroit n'a rien a voir avec les merveilles visitées hier! Nous continuons alors vers l'ouest, sur la Trotskaya Place, ancienne place principale de la cité.
A quai, un magnifique trois-mats nous fait de l'oeil. La vue derrière est impressionnante.
On longe la Neva jusqu'au croiseur Aurore. Le navire a joué un rôle important dans la révolution communiste: c'est en effet de ce cuirassé légendaire qu'est tiré, dans la nuit du 25 octobre 1917, le coup de canon qui marque la prise d'assaut du Palais d'Hiver et le début de la Révolution communiste.
Nous revenons vers le parc et admirons la Mosquée, avec ses dômes et ses minarets bleu azur.
On regagne alors la perspective Kamennoostrovski, en guettant les joyaux architecturaux de la place Avsttriyskaya, néanmoins tous bien défraîchis. Nous faisons finalement demi-tour, conscientes du temps qui passe, des kilomètres engloutis, et des jambes de maman qui ont du mal à suivre (mais qui suivent quand même).
Nous marchons à nouveau à travers le parc Alexandrovsky et traversons le pont Birjevoï pour atteindre la pointe orientale de l'île Vasilyevsky, une de ses parties les plus anciennes.
Nous sommes impressionnées par les deux fameuses colonnes rostrales, véritables emblêmes de la ville, ornées de proues de navire et de 4 sculptures représentant les 4 grands fleuves russes: la Neva, la Volga, le Dniepr et le Volkhov. Elles servaient de phares de navigation à huile dans les années 1800.
Nous marchons près de l'eau au niveau de la Strelka, qui offre un magnifique panorama sur la ville: à gauche la Forteresse, à droite l'Ermitage.
Nous longeons toujours la Neva jusqu'au palais Menchikov, premier bâtiment en pierre de la ville qui appartenait au prince Menchikov, le meilleur ami de Pierre le Grand.
L'intérieur est superbement restauré. Nous traversons les appartements du Prince, entièrement couverts de carreaux de faïence hollandais, afin de protéger les pièces de l'humidité et ainsi préserver le Prince atteint de tuberculose.
Nous remontons alors la rue 6-ya Liniya, en partie piétonne. Il s'agit certainement d'une rue très agréable pour paresser, faire les magasins et boire un verre en terrasse, mais nous ne nous y attardons pas. Nous sommes gelées et fatiguées! Maman achète seulement une paire de tongs avec des papillons en souvenir.
On reprend le métro, direction l'hôtel! Mais nous descendons bien trop tôt et devons faire une grande partie du chemin à pied... Au total nous avons encore parcouru 20km aujourd'hui!
Nous ne passons même pas par l'hôtel, on s'arrête, affamé, dans un resto Arménien repéré la veille et à deux pas de chez nous.
On se régale! Maman choisit des morceaux de poulets avec des petits légumes, Stéphanie des légumes farcis et moi du poulet au barbecue. En dessert, nous prenons des sucreries typiques: des rouleaux aux noix pour maman, des bouchées à la noix de coco et aux noix pour Steph et moi. Comme on cale, on demande à emporter le reste: ça nous fera au moins ça de bon à manger demain matin!
Vers 21h30, nous rentrons à l'hôtel, épuisées de notre journée. Nous ne tardons pas à nous coucher!
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