JOUR 5 - dimanche 16 juillet
Réveil habituel autour de 8h30. Toujours le même riz au lait écoeurant au petit-déjeuner... Mais oh surprise, nous avons également deux crêpes plutôt bonnes en accompagnement, ça fait plaisir!
Nous partons vers 9h30 en direction de la gare, d'où nous devons trouver un "marshroutki" pour nous conduire à 25 km au sud de Saint Pétersbourg. Nous tournons en rond un bon quart d'heure, cherchant désespérément la sortie des bus pour l'aéroport comme indiqué dans le guide. Et comme personne ne parle anglais, c'est difficile de se faire comprendre, et de comprendre leurs explications... Au bout d'un moment, nous tombons néanmoins sur un jeune qui nous explique tant bien que mal que nous ne sommes pas à la bonne gare. Les marshroutki partent de la gare de Moskovskaya, or nous sommes à la gare de Mayakovskaya... Allez, nous partons en direction du métro, la fameuse ligne 2 que nous connaissons bien maintenant.
Nous nous arrêtons a deux stations du terminus, en pleine banlieue péterbourgeoise. Là, changement de décors! Une gigantesque statue de Lénine surplombe un immense bâtiment de l'époque soviétique, toujours affecté à la politique, comme nous le confirme une gentille dame qui nous indique où prendre le bus.
Mais quel bazar!!! Les bus s'arrêtent n'importe où, sans tenir compte des arrêts officiels. Dur dur de s'y retrouver. On finit par apercevoir le bus K-545 de l'autre côté de la rue. On court en sa direction, traversant la rue sans prêter attention aux voitures qui déboulent de tous les côtés. 40 roubles pour un ticket, et nous voila entrées! Les mini-bus ne payent pas de mine, c'est le moins qu'on puisse dire... Ils ont quelques dizaines d'années d'âge, à en juger par les sièges défoncés et les vitres sales. Ils rappellent même à maman les bus de sa jeunesse.
Nous roulons une bonne heure, sur les autoroutes démesurément grandes, avant d'arriver à Tsarskoie Selo vers 12h30. Nous apercevons le palais Catherine du bout de la route, il semble n'avoir rien a envier à l'Ermitage et au Palais d'Hiver!
Nous payons d'abord un ticket pour entrer dans le parc, avant de faire la queue pour visiter le château. Et quelle queue!!! Nous patientons 2h avant de pouvoir enfin pénétrer le sacro-saint palace. En fait, a cause de l'affluence, ils ne font rentrer qu'une centaine de personnes tous les 1/4 d'heure. On patiente donc longuement dans le vent et le froid. Heureusement, la vue est magnifique!
Vers 14h, tandis que nous mourons de faim, je vais acheter des sandwichs au stand à la sortie du palais. Ils ne sont pas chers, mais ils ne sont pas bons non plus! Au moins, ça devrait nous caler pour un temps...
A l'intérieur, première surprise, nous devons mettre des sur-chaussures. C'est une pratique courante ici, à laquelle on s'habitue assez facilement. Et au moins, on protège les sols des saletés! J'imagine d'ici l'état du parquet après une grosse averse comme on en a eu il y a deux jours, avec nos chaussures pleines de boue...
Deuxième surprise, le prix est exorbitant! Plus cher que l'Ermitage et que tous les palais visités jusqu'ici. Et en plus, nous apprenons, un peu tard, que nous ne pouvons visiter qu'une moitié du palais. Si nous voulons faire la deuxième partie, nous devons payer à nouveau pour un deuxième ticket. Quelle grosse arnaque! Surtout que rien ne l'indique au niveau des caisses. Nous avons eu de la chance de choisir la bonne, celle qui donne accès au célèbre cabinet d'ambre... Bref!
Nous commençons donc par le grand escalier principal, royalement impressionnant...
De là, nous nous faufilons à travers les groupes vers la Grande Salle, que j'imagine être une salle de réception, de banquet ou de bal. Il y a tant de dorures que nous ne savons pas ou donner de la tête. On remarque au passage des cordelettes un peu partout, pour séparer les groupes, on s'y perd!
On continue à travers la grande enfilade: des pièces toutes plus belles les unes que les autres à perte de vue! Nous traversons notamment la salle à manger des Chevaliers et la salle à manger blanche. On pourrait presque penser qu'un dîner va avoir lieu ce soir.
On continue vers la salle à piliers Framboise et Vert. La décoration vaut vraiment le détour, le moindre détail est remarquable.
Devant la prochaine porte, une nouvelle cordelette. Comme nous ne comprenons pas le système, nous faisons demi-tour, pensant que la suite de la visite a lieu dans la grande salle de bal. Mais arrivées près de l'escalier de l'entrée, une autre cordelette nous barre la route. Impossible de passer. En fait, c'est de cette façon que les groupes sont régulés... Nous doublons à nouveau tout le monde pour revenir sur nos pas. Quelle galère!
La cordelette qui nous avait bloquée quelques minutes auparavant est enlevée, nous passons. Nous arrivons finalement au mondialement célèbre cabinet d'ambre. Les panneaux originaux, offerts à Pierre le Grand en 1716, ont été volés pendant la deuxième guerre mondiale par les Allemands. On pense aujourd'hui qu'ils ont été détruits dans les bombardements, mais certaines rumeurs laissent penser qu'ils ont survécu et restent cachés quelque part... En tout cas, l'atmosphère de la pièce est très chargée, je ne suis pas fan!
Nous finissons par une rétrospective de la vie du palais lors de la deuxième guerre mondiale, sa destruction puis sa reconstruction dans les années qui suivirent.
Au vu du prix payé, et malgré la beauté des lieux, nous sommes un peu déçues de ne pouvoir visiter que la moitié du palais. Les guides sont intraitables, et quand nous essayons d'enjamber une des cordelettes pour passer dans une des autres salles, nous sommes presque jetées dehors! On s'en souviendra...
Nous sortons donc dans le parc et visitons les jardins, nous longeons notamment l'étang, avec une vue imprenable sur le palais et sur les autres bâtiments, sortes d'annexes luxueuses au château.
Nous commençons par la galerie Cameron, avec ses lignes de bustes.
Nous continuons vers l'Hermitage, qui me fait un peu penser (du moins dans l'esprit) au Petit Trianon de Versailles.
Vers 17h, nous sortons du parc et partons à la recherche d'un bus pour nous ramener sur Saint Pétersbourg. Nous prenons le premier que nous trouvons, après avoir vérifié avec le chauffeur qu'il dessert bien un métro. Le retour se passe sans aucun soucis, nous sommes des pros des transports maintenant, on passerait presque pour de vraies Péterbourgeoises!
Nous sortons du métro non loin du lieu de départ des bateaux pour une balade sur les canaux. C'est une belle façon de finir notre séjour! Et ainsi se rendre compte de tous les kilomètres avalés à arpenter les rues de la ville... Nous embarquons vers 18h45, après avoir patienté 45minutes... Décidément, c'est une journée où on attend beaucoup!
On se balade sur une dizaine de kilomètres de canaux, repassant devant tous les centres d'intérêts majeurs de la ville: la cathédrale Nikolski d'abord, puis le théâtre Mariinski, avant de bifurquer vers le palais Ioussoupov (encore plus impressionnant avec un peu de recul).
Nous passons sous la cathédrale Saint Isaac et remontons vers l'Ermitage. Nous naviguons sur la Neva, avec la Forteresse Pierre et Paul en arrière plan. On distingue également les colonnes rostrales et la pointe de la Strelka.
Nous empruntons un nouveau canal et regagnons notre point de départ. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à 20h, nous avons froid et faim, et aucune motivation pour marcher jusqu'à l'hôtel! Pourtant nous n'avons pas le choix... Encore une dizaine de kilomètres parcourus aujourd'hui
Pour notre dernier repas, nous choisissons le resto en bas de chez nous, que l'on considère un peu comme notre cantine. Le serveur est content de nous voir revenir une nouvelle fois en tout cas! A une table, un couple de français nous demande des conseils. Volontiers, mais on meurt de faim!! On se jette sur le pain beurre maison et sur le jus de cranberries.
Puis on enchaine avec des plats vraiment succulents: du poulet et de la purée maison pour maman, du poulet avec une sauce à la tomate, aux oignons et à la coriandre pour Steph, du porc avec des pommes de terre, des oignons et beaucoup d'ail pour moi. On se régale, le mot est faible!
En dessert, je craque pour un fondant au chocolat que je ne peux même pas finir... Stéphanie choisit un yaourt au miel et pignons de pins (alors qu'elle s'attendait à un gâteau aux noix). Très bon, et décidément parfait pour un dernier repas à Saint Petersbourg.
A 21h30, nous remontons a l'hôtel et demandons a la personne de l'accueil de nous réserver un taxi pour 3h30 demain matin. On passe une bonne demi-heure a tenter de se faire comprendre... Finalement, elle appelle une compagnie de taxi, tout est réglé. Nous partons nous coucher assez sereines. Extinction des feux vers 23h, tandis que dehors il ne fait toujours pas nuit.
Réveil a 3h, sous une lumière crépusculaire. A 3h30, nous attendons docilement le taxi, qui ne semble finalement pas décidé à venir.
Nous attendons une dizaine de minutes avant de monter dans un taxi qui passait par là. A 4h, nous arrivons à l'aéroport, il fait jour comme en pleine journée! Les contrôles se passent bien, nous embarquons et atterrissons à l'heure. Et voilà, fini les vacances!
En 5jours, nous en avons pris plein les yeux, avons visité des endroits magnifiques sous tous les temps, découvert de nouvelles spécialités culinaires, et englouti les kilomètres (70 environ)...
En bref, on recommande sans hésiter Saint-Pétersbourg!
lundi 17 juillet 2017
samedi 15 juillet 2017
L'Ermitage et le Palais Ioussoupov
JOUR 4 - samedi 15 juillet
Ce matin, réveil vers 8h30. On file prendre notre petit-déjeuner, encore un peu différent de ceux d'hier et d'avant-hier, mais toujours aussi mauvais. Je suis complètement écoeurée du riz au lait et je n'aime pas vraiment le flan/far servi. Je me rabats sur quelques tranches de pain sec industriel et mon thé. Heureusement, nous avons aussi les bouchées coco d'hier. Nous en profitons aussi pour gouter une sorte de saucisson aux noix et à la gélatine, meilleur que ce qu'il n'y parait.
Nous partons vers 10h à la recherche de l'arrêt de bus. Grande première: après le métro hier, nous changeons de moyen de transport! Mais l'arrêt indiqué sur la carte n'existe plus. Heureusement, une russe nous montre où aller. Nous n'attendons pas longtemps.
A bord, nous payons 40 roubles le ticket (a peu près 50cts) à un contrôleur qui fait le guet en plein milieu du bus. Nous nous asseyons à côté d'une femme russe qui adore la France. Nous communiquons avec les mains! Nous nous arrêtons non loin de l'Ermitage après une demi-heure de trajet.
La vue est toujours aussi spectaculaire, on ne s'en lasse pas. Nous cherchons l'entrée mais plusieurs files sont réservées aux personnes ayant un ticket acheté sur internet. Les files sont déjà longues, on s'inquiète pour la notre.
Nous pénétrons dans l'enceinte du palais d'hiver, où la caisse se trouve. Beaucoup beaucoup de monde... Dans un coin, nous apercevons quelques machines où peu de personnes patientent. On s'en approche également. C'est un super plan pour acheter ses tickets, en 5min, nous les avons en main! Mais ensuite, tout le monde retourne faire la queue pour entrer par la porte principale. Ca me semble être une véritable perte de temps. Surtout qu'a gauche, on voit un écriteau "Entrance" sur ce qui semble être une entrée secondaire. Et voila, à peine deux minutes plus tard, nous sommes au sein de l'Ermitage, tickets payés, entrée passée, contrôles effectués.
Nous commençons par longer un long couloir obscur où des cartons "Fragile" sont entreposés. Je n'imagine pas ce genre de scènes au Louvre...
Nous montons ensuite un escalier et entrons directement au niveau des appartements privés des Romanov, d'où Anastasia s'est enfuie avec sa grand-mère lors de la Révolution communiste de 1917 dans le dessin animé. L'enfilade de pièces est magnifique, avec son mobilier d'époque, ses plafonds et parquets époustouflants, ses tapisseries colorées...
Nous continuons avec l'enfilade de la Neva, sur la façade qui longe le fleuve, après avoir traversé le célèbre escalier Jourdain.
Ces salles d'apparat hébergent des expositions temporaires, ce qui nous empêche de nous rendre compte de la grandeur des lieux, notamment de la salle de bal qui pouvait accueillir 5000 personnes.
D'autres salles d'apparat se succèdent dans une nouvelle enfilade. On y voit la salle du trône de Pierre le Grand, mais aussi la salle Saint George, qui abrite le trône impérial.
Nous traversons la galerie de la guerre de 1812, avec ses 332 portraits de généraux russes et d'alliés de l'époque des guerres napoléoniennes. Je remarque notamment celui du Général Koutousov, vainqueur de Napoléon, et dont Tolstoi parle longuement dans Guerre et Paix.
Nous tentons d'entrer dans la cathédrale impériale, lieu de culte privé et privilégié des Romanov, mais celle-ci est en travaux...
Nous retournons sur nos pas et pénétrons dans la salle du Pavillon, magnifique salle de réception décorée de dorures, marbre, tons pastels...et de 28 lustres!
Au sol, la magnifique mosaïque bordant les fenêtres est copiée sur celle des thermes romaines.
Le fameux paon, pièce maitresse de cette salle, est une horloge offerte par Potemkine à Catherine II en 1781. L'heure est indiquée sur le cadran rotatif de l'un des deux champignons. Toutes les heures, le paon déploie ses ailes et les champignons, la chouette et le coq prennent vie.
Nous continuons ensuite entre art italien, flamand, français, espagnol. Nous observons de magnifiques peintures de Léonard de Vinci, Rembrandt, Rubens,... Nous sommes contentes de voir ces oeuvres en vrai, après les avoir contemplées dans les livres.
Vers 13h, nous sortons de ce splendide palais, des étoiles plein les yeux, et le ventre vide. Nous nous dirigeons vers Yat, le restaurant qui nous avait plu mais qui était complet le premier jour. Cette fois, super, nous avons de la place! Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on se régale. Nous commençons par partager une assiette d'entrées russes: saumon fumé, hareng fumé, chou mariné, pickles, champignons marinés,... Stéphanie et moi prenons ensuite des raviolis au porc et au canard dans un bouillon à la viande, maman choisit du poulet pané fourré à l'oeuf poché, avec de la purée.
Pour accompagner tout ça, nous buvons du jus de cranberries, une boisson très appréciée des russes. Et pour bien finir, on s'autorise même un dessert. Je tente le tiramisu russe (aux fraises, délicieux), maman choisit une glace à la noisette avec des cassis, et Stéphanie une saucisse au toffee/chocolat. On est repu!
Nous sortons de table vers 15h et nous dirigeons au pas de course vers le Palais Ioussoupov, qui ferme à 17h. L'extérieur est comme d'habitude gigantesque, voire démesuré. Mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attend à l'intérieur... Une succession de salles luxueuses et enchanteresses, au moins aussi belles qu'à l'Ermitage. Et le mobilier du XIX est parmi les mieux conservés de la ville. J'adore! Le palais est surtout connu pour avoir été le lieu où Raspoutine fut assassiné en 1916: on lui servit du vin et des gâteaux empoisonnés au cyanure, qui ne firent pas d'effet, on lui tira alors dessus à bout portant, mais Raspoutine ne semblait décidément pas décidé à mourir, on le noya finalement dans la Neva...
Dans la salle de banquet, nous assistons quelques minutes à un concert privé, 4 hommes qui chantent a capella des chants russes. On serait bien resté là les écouter des heures... Mais nous arrivons à la fin de la chanson, dommage pour nous!
Nous longeons le théâtre Mariinski, gigantesque et d'un vert éclatant.
Nous arrivons au niveau de la cathédrale Nikolevsky, d'un joli bleu ciel, avec ses coupoles dorées, et entourée par des canaux. Très jolie! Nous y entrons rapidement mais les touristes ne peuvent dépasser l'entrée. Cela nous laisse néanmoins le temps d'admirer ses icônes et ses plafonds.
Nous remontons le canal sur plusieurs kilomètres, sous le soleil, et nous regagnons la perspective Nevski pour acheter quelques souvenirs. Sur le trajet, nous croisons beaucoup de grand-mères qui vendent des petits bouquets de fleurs, comme dans les livres.
Vers 19h30, nous nous rabattons sur le restaurant de jeudi soir pour aller dîner. Nous buvons à nouveau du jus de cranberries (on y prend gout!) et nous mangeons à nouveau des cherubeks, sortes de crêpes frites fourrées: au fromage pour Steph et moi, au porc pour maman.
Il est à peine 20h et nous rentrons déjà à l'hôtel. Une quinzaine de kilomètres encore parcourus aujourd'hui, dont une bonne partie à piétiner. On en a plein les pattes!
Ce matin, réveil vers 8h30. On file prendre notre petit-déjeuner, encore un peu différent de ceux d'hier et d'avant-hier, mais toujours aussi mauvais. Je suis complètement écoeurée du riz au lait et je n'aime pas vraiment le flan/far servi. Je me rabats sur quelques tranches de pain sec industriel et mon thé. Heureusement, nous avons aussi les bouchées coco d'hier. Nous en profitons aussi pour gouter une sorte de saucisson aux noix et à la gélatine, meilleur que ce qu'il n'y parait.
Nous partons vers 10h à la recherche de l'arrêt de bus. Grande première: après le métro hier, nous changeons de moyen de transport! Mais l'arrêt indiqué sur la carte n'existe plus. Heureusement, une russe nous montre où aller. Nous n'attendons pas longtemps.
A bord, nous payons 40 roubles le ticket (a peu près 50cts) à un contrôleur qui fait le guet en plein milieu du bus. Nous nous asseyons à côté d'une femme russe qui adore la France. Nous communiquons avec les mains! Nous nous arrêtons non loin de l'Ermitage après une demi-heure de trajet.
La vue est toujours aussi spectaculaire, on ne s'en lasse pas. Nous cherchons l'entrée mais plusieurs files sont réservées aux personnes ayant un ticket acheté sur internet. Les files sont déjà longues, on s'inquiète pour la notre.
Nous pénétrons dans l'enceinte du palais d'hiver, où la caisse se trouve. Beaucoup beaucoup de monde... Dans un coin, nous apercevons quelques machines où peu de personnes patientent. On s'en approche également. C'est un super plan pour acheter ses tickets, en 5min, nous les avons en main! Mais ensuite, tout le monde retourne faire la queue pour entrer par la porte principale. Ca me semble être une véritable perte de temps. Surtout qu'a gauche, on voit un écriteau "Entrance" sur ce qui semble être une entrée secondaire. Et voila, à peine deux minutes plus tard, nous sommes au sein de l'Ermitage, tickets payés, entrée passée, contrôles effectués.
Nous commençons par longer un long couloir obscur où des cartons "Fragile" sont entreposés. Je n'imagine pas ce genre de scènes au Louvre...
Nous montons ensuite un escalier et entrons directement au niveau des appartements privés des Romanov, d'où Anastasia s'est enfuie avec sa grand-mère lors de la Révolution communiste de 1917 dans le dessin animé. L'enfilade de pièces est magnifique, avec son mobilier d'époque, ses plafonds et parquets époustouflants, ses tapisseries colorées...
Nous continuons avec l'enfilade de la Neva, sur la façade qui longe le fleuve, après avoir traversé le célèbre escalier Jourdain.
Ces salles d'apparat hébergent des expositions temporaires, ce qui nous empêche de nous rendre compte de la grandeur des lieux, notamment de la salle de bal qui pouvait accueillir 5000 personnes.
D'autres salles d'apparat se succèdent dans une nouvelle enfilade. On y voit la salle du trône de Pierre le Grand, mais aussi la salle Saint George, qui abrite le trône impérial.
Nous traversons la galerie de la guerre de 1812, avec ses 332 portraits de généraux russes et d'alliés de l'époque des guerres napoléoniennes. Je remarque notamment celui du Général Koutousov, vainqueur de Napoléon, et dont Tolstoi parle longuement dans Guerre et Paix.
Nous tentons d'entrer dans la cathédrale impériale, lieu de culte privé et privilégié des Romanov, mais celle-ci est en travaux...
Nous retournons sur nos pas et pénétrons dans la salle du Pavillon, magnifique salle de réception décorée de dorures, marbre, tons pastels...et de 28 lustres!
Au sol, la magnifique mosaïque bordant les fenêtres est copiée sur celle des thermes romaines.
Le fameux paon, pièce maitresse de cette salle, est une horloge offerte par Potemkine à Catherine II en 1781. L'heure est indiquée sur le cadran rotatif de l'un des deux champignons. Toutes les heures, le paon déploie ses ailes et les champignons, la chouette et le coq prennent vie.
Nous continuons ensuite entre art italien, flamand, français, espagnol. Nous observons de magnifiques peintures de Léonard de Vinci, Rembrandt, Rubens,... Nous sommes contentes de voir ces oeuvres en vrai, après les avoir contemplées dans les livres.
Vers 13h, nous sortons de ce splendide palais, des étoiles plein les yeux, et le ventre vide. Nous nous dirigeons vers Yat, le restaurant qui nous avait plu mais qui était complet le premier jour. Cette fois, super, nous avons de la place! Et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on se régale. Nous commençons par partager une assiette d'entrées russes: saumon fumé, hareng fumé, chou mariné, pickles, champignons marinés,... Stéphanie et moi prenons ensuite des raviolis au porc et au canard dans un bouillon à la viande, maman choisit du poulet pané fourré à l'oeuf poché, avec de la purée.
Pour accompagner tout ça, nous buvons du jus de cranberries, une boisson très appréciée des russes. Et pour bien finir, on s'autorise même un dessert. Je tente le tiramisu russe (aux fraises, délicieux), maman choisit une glace à la noisette avec des cassis, et Stéphanie une saucisse au toffee/chocolat. On est repu!
Nous sortons de table vers 15h et nous dirigeons au pas de course vers le Palais Ioussoupov, qui ferme à 17h. L'extérieur est comme d'habitude gigantesque, voire démesuré. Mais ce n'est rien comparé à ce qui nous attend à l'intérieur... Une succession de salles luxueuses et enchanteresses, au moins aussi belles qu'à l'Ermitage. Et le mobilier du XIX est parmi les mieux conservés de la ville. J'adore! Le palais est surtout connu pour avoir été le lieu où Raspoutine fut assassiné en 1916: on lui servit du vin et des gâteaux empoisonnés au cyanure, qui ne firent pas d'effet, on lui tira alors dessus à bout portant, mais Raspoutine ne semblait décidément pas décidé à mourir, on le noya finalement dans la Neva...
Dans la salle de banquet, nous assistons quelques minutes à un concert privé, 4 hommes qui chantent a capella des chants russes. On serait bien resté là les écouter des heures... Mais nous arrivons à la fin de la chanson, dommage pour nous!
Nous longeons le théâtre Mariinski, gigantesque et d'un vert éclatant.
Nous arrivons au niveau de la cathédrale Nikolevsky, d'un joli bleu ciel, avec ses coupoles dorées, et entourée par des canaux. Très jolie! Nous y entrons rapidement mais les touristes ne peuvent dépasser l'entrée. Cela nous laisse néanmoins le temps d'admirer ses icônes et ses plafonds.
Nous remontons le canal sur plusieurs kilomètres, sous le soleil, et nous regagnons la perspective Nevski pour acheter quelques souvenirs. Sur le trajet, nous croisons beaucoup de grand-mères qui vendent des petits bouquets de fleurs, comme dans les livres.
Vers 19h30, nous nous rabattons sur le restaurant de jeudi soir pour aller dîner. Nous buvons à nouveau du jus de cranberries (on y prend gout!) et nous mangeons à nouveau des cherubeks, sortes de crêpes frites fourrées: au fromage pour Steph et moi, au porc pour maman.
Il est à peine 20h et nous rentrons déjà à l'hôtel. Une quinzaine de kilomètres encore parcourus aujourd'hui, dont une bonne partie à piétiner. On en a plein les pattes!
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