Après un week-end passé à Rotterdam, où le beau temps nous a permis d'en profiter au maximum, de nous promener et de me remémorer de bons souvenirs, nous nous préparons pour prendre notre vol en direction de la Havane. Le lever matinal dans le froid est un peu difficile et heureusement que nous avons pris de la marge car l'aéroport de Schiphol est bondé.
Onze heures de vols plus tard et 5 heures de décalage horaire, nous voilà enfin arrivé. Le passage à la douane se passe sans encombre, nous passons la sécurité (les bagages cabines sont revérifiés, nous passons sous un portique de sécurité comme au départ à Amsterdam) avant de récupérer mon bagage mis en soute.
Il était prévu que la personne de la casa nous récupère à notre arrivée mais elle n'est pas venue. Après un passage au distributeur (500 Cuc pour 515 dollars)(il y a plusieurs monnaies à Cuba, les CUC sont pour les touristes), nous prenons un taxi en direction de la casa particular / nous dormons chez l'habitant (en passant par un agent de l'aéroport nous en avons pour 25cuc alors qu'on nous avait proposé 30 pour la même course quelques instants avant).
Mon niveau d'espagnol n'est plus ce qu'il était, mais je m'en sors tant bien que mal. Un peu rouillée au début, me voilà lancée dans de grandes discussions avec les autochtones.
Nous passons devant la place de la révolution où il y a divers ministères, la bibliothèque nationale et dès portrait de figures de la révolution et de l'indépendance dont che Guevara, Jose Marti et Simon Bolivar.
Un petit tour pour voir la mer sur le célèbre malécon... Ca se passe de mots tellement c'est beau!
Puis dîner a casa Willis (conseillé par la personne de notre casa, la nourriture est correcte mais un peu chère et pas du tout typique). On se rattrapera les prochains jours!
Nous nous couchons épuisés sous une petite pluie et notre première coupure électrique (en espérant que ce soit la dernière).
Pour l'instant, la Havane est très dépaysante, les voitures sont très anciennes, nous avons l'impression d'être dans un vieux film américain. Les bâtiments sont certes colorés mais la plupart tombent en ruine ce qui n'empêche pas les gens de vivre dedans.
JOUR 2 - Mardi 1er novembre
Premier petit déjeuner dans une casa et quel festin! Une assiette entière de fruits nous est donnée (banane, ananas, papaye,pamplemousse) avec une omelette au fromage, des toasts, un grand verre de jus d'ananas et un café cerrano.
Le ventre plein nous partons visiter le quartier historique en suivant l'itinéraire donné par le guide. Nous entrons dans une coopérative où sont vendus deux fois par mois des cigares, le deuxième jour se terminant dans l'heure, mais ne voulant pas en ramener une boîte entière, nous ressortons sans en avoir achetés.
Nous continuons à déambuler dans les rues du centre historique.
Dès que nous voyons un hôtel, nous y entrons pour essayer de louer une voiture car c'est la où se trouvent les agences de location,avec plus ou moins de succès car l'île est en pénurie de voiture de location du à l'afflux d'un trop grand nombre de touristes.
Je ne retiendrai pas un monument en particulier mais l'atmosphère de cette ville très colorée, vivante où se mêlent bâtiments en ruine avec la végétation qui a repris ses droits et des bâtiments rénovés. C'est beau hein?
Nous nous arrêtons manger dans un resto assez sympa du centre ville. Nous pressentons que nous allons manger beaucoup de riz durant notre séjour!
Puis nous reprenons notre itinéraire, entre boucherie aux normes d'hygiène douteuses et vieilles voitures.
De retour à la casa, nous faisons un point sur notre itinéraire avec Cary qui y apporte quelques modifications et nous réserve nos prochaines casas. Et oui, alors que nous pensions qu'elle nous les avait déjà réservées, ce n'était pas encore le cas.
Nous décidons aussi de ne pas louer de voiture, trop chère (105 Cuc par jour avec assurance et hors essence + 100 Cuc pour la déposer à Santiago de Cuba soit 1045 Cuc pour notre trajet de 9jours) et surtout nous n'étions pas sur d'en avoir une, deux loueurs nous ont dit de venir le lendemain pour venir en prendre une mais aucune réservation n'a été effectuée. Nous allons donc nous déplacer en taxi et en bus, nous aurons moins de liberté mais nous n'aurons pas la contrainte de conduire sur les routes cubaines. Des français que nous avons croisé alors qu'ils venaient rendre leur voiture, nous ont conseillé de bien la vérifier au départ car leur roue de secours était défectueuse et elle n'a pas été très utile lorsqu'ils ont crevé.
Après un petite sieste nous repartons vers le Castillo de los tres santos, il est nécessaire d'y aller en taxi car il faut passer dans un tunnel réservé au voitures (négocié 7cuc a l'aller et 6 au retour, prix de départ 15). Le coucher de soleil sur la Havane est magnifique.
Nous dînons à la Guarida, restaurant très bon et réputé juste à côté de notre casa. Il s'agit du lieu de tournage du film "Fraise et Chocolat". L'accès se fait par un immeuble à l'abandon ou seul le premier étage est rénové pour le restaurant. Les prix sont équivalents aux prix parisiens, nous en avons pour 60 Cuc pour un plat, une boisson (J'ai pris mon premier mojito et sans doute pas mon dernier) et un dessert que nous partageons a deux.
JOUR 3 - Mercredi 2 novembre
Nous nous réveillons très moites, je me suis fait piquer pendant la nuit. Après un nouveau copieux petit déjeuner, nous payons la note (25cuc la nuit x 2 + 5cuc le petit déjeuner x 4 soit un total de 70cuc) et nous partons direction Vinales dans un taxi partagé avec d'autres touristes.
Au cours du trajet, nous nous arrêtons une fois dans une ferme pour acheter de l'essence au marché noir (80centimes le litre au lieu de 1cuc, après être passé plusieurs jours après dans une station service, le prix est de 70c/l), l'essence utilisée à cuba est sans doute de l'essence agricole car un nuage de fumée suit chaque voiture et l'odeur est très forte.
La seconde fois, nous nous arrêtons dans un café au bord de l'autoroute où de nombreux cubains boivent du rhum. L'autoroute est déserte et très mal entretenue. Beaucoup de personnes font du stop au bord de la route et certaines essaient par tous les moyens d'arrêter les voitures. Notre chauffeur, dans sa Peugeot sans ceinture à l'arrière et ses 800 000 km au compteur fonce dans le tas en klaxonnant.
Arrivés à 15h00 à Vinales, le taxi nous a coûté 20 Cuc/personne, nous organisons notre journée du lendemain à Cayo Jutias et notre après midi à dos de cheval pour visiter le parc national. La visite nous coûte 25 Cuc/personne (au lieu de 35, mais nous croisons des français qui ont payés 25 sans négociation).
La visite est géniale, outre l'aspect insolite de se balader à dos de cheval, nous visitons une ferme à cigare, une grotte et une ferme à café.
A la ferme au cigare, nous apprenons, un mojito très chargé à la main (3cuc) et le cigare offert, comment sont fait les cigares cubains. Les feuilles sont cueillies au niveau de l'arbre à partir du premier tiers, le tiers le plus bas sera destiné aux cigarillos. Plus les feuilles cueillies sont hautes, plus la qualité du cigare sera bonne. Une fois cueillie, les feuilles sont mises à sécher pendant une année à une bonne température et un bon taux d'humidité. Après un an, les veines de la feuilles sont retirées car elles dénaturent la valeur du cigare et sont chargées de nicotine, elles seront utilisées pour faire de l'engrais ou des pesticides. Les feuilles sont ensuite roulées et une fois que le cigare prend forme, il n'est pas encore prêt à la consommation, il faut qu'il reste sécher entre une semaine et un mois pour qu'il durcisse. Un cigare non industriel à une durée de vie de 4ans, au delà il perd ses saveurs. Cette règle ne s'applique pas aux cigares industriels chimiques qui peuvent avoir une durée de vie supérieure à 20ans. Un bon cigare est reconnaissable à sa fumée grise et sa fraise peut atteindre 2cm sans tomber.
Et c'est reparti a dos de vieille carne!
La grotte (2 Cuc supplémentaires par personne) est très étroite, on y passe difficilement. Au mois de juillet celle ci est inaccessible car ensevelie par le lit de la rivière. Plein de stalactites, nous avançons sur une centaines de mètres, la grotte est si étroite que Joss ne peut pas progresser sans retirer son sac à dos. Cette grotte fait partie d'un ensemble de tunnels souterrains sous Vinales.
En chemin, nous voyons des paysans dans les champs, ou à dresser leurs buffles dans une marre.
A la ferme à café, nous apprenons comment est fait le café Cubain. Deux types de café sont produits à Cuba, le robusta produit à moins de 1000metres et l'arabica produit au delà. Les fruits sont cueillis de l'arbre quand ils sont de couleur jaune ou rouge (si ils sont verts, ils ne sont pas murs) et sont mis à sécher jusqu'à qu'ils deviennent noirs. Une fois noirs ils sont broyés pour que la graine soit extraite. Cette graine sera ensuite brûlée pendant 45 min puis séchera pendant 20min avant d'être moulue pour devenir du café prêt à être consommé. Après une dure négociation autour d'un café (2cuc), de l'alcool dans une noix de coco (3cuc) et des shots de rhum (offerts pour faciliter la négociation) nous achetons 2x500ml de café dans des bouteilles en plastiques (11cuc au lieu de 16).
Nous apprenons que 1/3 de la production est donnée à l'état, le second tiers est vendu et le dernier tiers est utilisé pour faire du troc dans la région.
Le retour se fait à la nuit tombée, les paysages traversés ont été magnifiques, les cuisses les fesses et d'autres parties du corps ont soufferts à dos de cheval. À cause du frottement, je conseille vivement de faire cette balade en pantalon.
Diner très copieux à la casa, poisson pour Joss et langouste pour moi. Malgré la fête au village, nous nous couchons tôt après cette journée exténuante pour être prêts pour le réveil matinal qui nous attend le lendemain.
JOUR 4 - jeudi 3 novembre
Le taxi collectivo passe nous chercher à 9h et après un peu moins de 1h30 de route nous atteignons la plage de Cayo Jutia. La route pour y aller est en très mauvais état, plusieurs fois, le chauffeur préfère rouler sur le bas côté plutôt que sur la route.
La plage est quant à elle magnifique, l'eau est transparente et le sable très fin. La mangrove délimite la plage. Nous on se réfugie sous une paillasse et on admire le paysage!
Mais très vite (avant que les touristes n'arrivent), nous partons en bateau faire de la plongée (15cuc chacun), il y a plein de poissons très colorés, des bleus, des jaunes a queue mauve, des rayés blanc et noir à queue jaune... Après une heure et le début des nausées pour Joss, nous voilà de retour sur plage où nous en profitons pour nous baigner et profiter du paysage.
Nous déjeunons au seul Resto de plage qui profite de son monopole, la qualité n'y est pas et le prix plutôt élevé (7cuc de moyenne par plat)
Nous marchons le long de la mangrove. L'endroit est paradisiaque!
Le rendez vous du retour est donné à 16h et une fois à la casa, je me rends compte que j'ai pris de sacrés coups de soleil sur le dos et les fesses lors de la plongée (on distingue même la trace du gilet de sauvetage)!
Diner à la casa, poulet et poisson au menu, un régal.
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